Patrick FOCH alias patfoch_ia sur Instagram
Je suis réalisateur de films de pub, de clip, de documentaires, d’évènementiels, un peu touche à tout.
En cela, j’ai parfaitement conscience de ce que représente en termes d’investissement humain, technique, matériel et budgétaire la fabrication d’une image. C’est ma passion, mais c’est mon métier aussi.
Je sais ce que c’est que de bivouaquer et se lever à 4 h du matin pour saisir une ambiance, un instant, une lumière, d’affronter un -25 °C pour saisir une aurore boréale en Laponie ou de passer 8 heures en combinaison dans une piscine pour tourner un clip sous l’eau.
Je sais ce que c’est que diriger une équipe, un.e cadreur.se, un.e mannequin, un.e maquilleur.se, etc., pour concrétiser le plan que j’ai en tête. Je sais ce que coûte l’achat ou la location d’une caméra, d’un boîtier ou d’une optique haut de gamme…
Est arrivé le moment où j’ai eu le sentiment de ne pas avoir les moyens financiers ou logistiques pour créer les films ou les images que j’avais en tête.
Et d’un seul coup, j’ai vu dans l’IA la possibilité de m’affranchir de ces barrières matérielles pour me laisser aller totalement à mes envies d’images.
Comme un photographe, je fonctionne un peu en « séries ». J’ai pas mal tourné autour d’images noir et blanc et j’ai eu envie de changement, de couleur.
Cette série « Red » s’inscrit donc dans un certain nombre de prolongements (mannequin chauve, tissus dans le vent, poses proches de la danse…), mais adopte de nouvelles pistes de recherche (la couleur, le minimalisme).
Avec ce rouge que je voulais flamboyant, il y avait nécessairement à mes yeux, le besoin d’un arrière-plan aussi fort, aussi puissant que ces tissus, ces robes majestueuses. C’est dans les teintes qui précèdent le lever de soleil que j’ai trouvé ce bleu intense, parfois teinté de vert ou de jaune. Il me fallait, en tous cas, une « presque nuit » contrastée, colorée qui vienne « jouer » avec le rouge.
Je souhaitais aussi des images très graphiques, quasi géométriques. C’est ainsi que s’est imposée l’envie de réflexions au sol et de ces femmes qui évoluent sur un lac, une mer, une pellicule d’eau.
J’ai donc travaillé mes prompts progressivement. L’ambiance colorée est venue rapidement, mais ensuite il a fallu ajuster pour aller vers plus d’épures, plus de simplicité dans l’image.
Mettre en œuvre pareille série en réel demanderait tant. J’adorerai partir avec une équipe sur le Salar d’Uyuni au Chili à la saison des pluies avec une danseuse chauve, des robes de couturier et des drapés rouges… et filmer ou photographier tout ceci, mais ce n’est pas d’actualité. Mais si une marque est partante, je dois pouvoir me rendre disponible !
L’IA me sert à explorer des directions artistiques et à concrétiser les images que j’ai dans la tête. Venant du monde de la pub, de la commande, il y a sans doute dans mon approche, des influences et envies qui collent à des esthétiques de parfum, de couture, de luxe, de pochettes de disques. C’est propre à cette série et à quelques autres, mais à ce stade, je tâche avant tout d’explorer la puissance de Midjourney tout en me faisant plaisir. Et puis, là aussi progressivement, je laisse venir mes idées ou envies sans les bloquer. Mon métier a consisté, jusqu’ici, à créer des images dans un cadre budgétaire fixe et relativement limité. J’ai, d’un coup, la possibilité de m’affranchir de cela et je me retrouve donc face à une créativité que je peux débrider. J’ai le sentiment de n’être qu’au début du chemin…
© Tous droits réservés. Les présentes photographies sont la propriété exclusive du créateur Patrick Foch. Aucune reproduction, utilisation commerciale ou personnelle, distribution, publication, modification ou téléchargement de ces œuvres n’est autorisé sans une autorisation écrite préalable.