Un hommage aux films qui n’existeront jamais
The Cinema That Never Was ne se contente pas de revisiter l’histoire du 7e art. Il interroge une question vertigineuse : que deviennent les films jamais écrits, jamais tournés, jamais même rêvés ?
Dans l’histoire du cinéma, de nombreux projets ambitieux n’ont jamais vu le jour. Par exemple, le Dune d’Alejandro Jodorowsky, l’Enfer de Henri-Georges Clouzot ou encore le Napoléon de Stanley Kubrick sont restés à l’état de projets inachevés. Ces œuvres avortées alimentent une mémoire cinématographique parallèle, faite de fragments, de scripts oubliés et de storyboards orphelins.
The Cinema That Never Was s’inscrit dans cette lignée en explorant la nostalgie paradoxale de souvenirs fictifs, pourtant étrangement familiers. Grâce à une narration poétique et à des images générées par IA, le film donne vie à ces œuvres fantômes, offrant une expérience sensorielle et intellectuelle unique.
Une orchestration technologique au service de la création
The Cinema That Never Was impressionne par la maîtrise esthétique et la diversité des outils d’intelligence artificielle mobilisés.
Génération vidéo : Le film s’appuie sur trois modèles de pointe : Kling 2,0 Master, qui offre des mouvements de caméra cinématographiques et une physique réaliste ; Runway Gen-4, reconnu pour sa capacité à maintenir la cohérence des scènes et des personnages sur plusieurs plans ; et Hunyuan, le plus grand modèle open source de génération vidéo, capable de produire des vidéos de haute qualité à partir de descriptions textuelles, avec une stabilité de mouvement et des transitions fluides.
Sound design et voix : ElevenLabs permet de générer des effets sonores, des pistes instrumentales et des voix de personnages à partir de simples descriptions textuelles, offrant une palette sonore riche et adaptée à chaque scène.
Musique originale : Udio est utilisé pour créer des compositions musicales originales à partir de prompts textuels, permettant de générer des morceaux émotionnels et immersifs qui soutiennent la narration du film.
Scénario : Le script a été élaboré avec GPT-4o, le modèle multimodal d’OpenAI capable de raisonner en temps réel sur l’audio, la vision et le texte, puis affiné par l’auteur pour assurer une narration poétique et cohérente.
Cette combinaison d’outils IA aboutit à une direction artistique immersive, où chaque élément visuel et sonore est soigneusement intégré pour créer une expérience cinématographique cohérente et captivante.
Une reconnaissance immédiate
Curious Refuge l’a aussitôt élu AI Film of the Week, saluant une « poésie cinématographique pure — onirique, émotionnelle, et totalement captivante ». Plusieurs newsletters et plateformes spécialisées l’ont également cité comme l’un des projets IA les plus aboutis à ce jour.
Alors que l’intelligence artificielle transforme les industries créatives, The Cinema That Never Was démontre que l’IA peut faire bien plus que reproduire ou pasticher. Elle peut inventer, ouvrir des brèches, générer des émotions et des formes inédites — celles-là mêmes que l’esprit humain n’aurait peut-être jamais fait émerger.
Ce film pose une question essentielle : et si la véritable mémoire du cinéma n’était pas ce que nous avons vu, mais ce que nous n’avons jamais eu l’occasion de voir ?
Alexandre STOPNICKI