Dans ce vacarme numérique, AdsWizard surgit avec un objectif presque provocateur : remettre de la lisibilité dans un marché devenu illisible. La startup, fondée en 2024 par Basile Coyo, ancien de la pub digitale passé par vingt ans de terrain et de contraintes clients, s’attaque à un problème que tout le monde connaît, mais que personne n’avait résolu. Son idée tient en une phrase nette. Faire de la publicité digitale un territoire observable, compréhensible, analysable en temps réel. La promesse paraît simple. Le défi, lui, relève de la chirurgie.
AdsWizard où la collecte méticuleuse des publicités
AdsWizard agrège déjà plus de 30 millions de publicités en France et étend sa récolte vers plusieurs milliards d’annonces à l’international, Meta, Google, YouTube, TikTok, Snapchat, Pinterest, Bing et d’autres régies alimentent une base de données qui n’existait nulle part ailleurs. Au-dessus de ce bloc massif, une IA propriétaire classe, structure, décortique. Secteur, annonceur, message, format, stratégie, signaux émergents : rien n’échappe à l’algorithme.
Une visibilité cruciale dans un secteur où les décisions se prennent souvent plus vite que se fabriquent les reportings, la plateforme apporte une lecture immédiate des dynamiques de marché. Les campagnes, les tendances, les investissements, tout devient visible, même ce que les plateformes ne mettent jamais en avant.
Cette architecture s’appuie sur trois modules IA distincts : un système de classification qui organise chaque publicité par marque et secteur, un moteur d’indexation qui extrait images, vidéos, textes et signaux narratifs comme l’humour, et une couche d’interprétation stratégique qui analyse l’intention marketing et le contexte créatif.
Un outil très attendu
Cette mécanique impressionne les acteurs historiques. Publicis Connected Media s’appuie déjà sur AdsWizard pour reconstituer une vision fiable des investissements digitaux, y compris sur les zones grises que les annonceurs surveillent d’un œil inquiet. IPG Mediabrands souligne l’arrivée tardive, mais salutaire d’un outil capable de « piger ce qui ne l’était pas », résumant une frustration ancienne du marché.
McDonald’s, Levi’s, Pierre Fabre ou encore les groupes Banque Populaire et Caisse d’Épargne testent ou adoptent la solution. Les équipes techniques apprécient un référentiel enfin cohérent. Les décideurs marketing obtiennent une visibilité qui n’existait pas. Les agences récupèrent un terrain de jeu stratégique plus vaste que leurs propres outils internes.
AdsWizard accélère. Une nouvelle levée de fonds muscle son arrivée en Europe avant un débarquement assumé aux US. L’équipe technique, une dizaine d’ingénieurs lancés comme des sprinteurs sous caféine, pousse la plateforme à un niveau où la concurrence regarde en silence. Dans le même temps, des profils seniors chevronnés prennent en main les grands comptes et installent une dynamique commerciale qui ne laisse aucune zone morte. Une montée en puissance nette, assumée et difficile à ignorer.
Elisa GARCIA
Qu’est-ce que le DSA ?
Le DSA signifie Digital Services Act. Il s’agit d’un règlement européen qui encadre les plateformes numériques comme Meta, Google, TikTok ou X.
Il impose plus de transparence sur la publicité en ligne, l’accès aux données des bibliothèques publicitaires, la lutte contre les contenus illégaux et une responsabilité accrue des grandes plateformes sur leurs algorithmes.
Pour la publicité digitale, le DSA force les géants du web à révéler qui diffuse quoi, à quel moment, avec quel ciblage et avec quel budget.
Pour en savoir plus : Digital Services Act : quels changements pour les consommateurs ?






















