Le mythe du geek comme justification molle
« Je ne suis pas assez technique » Ça c’est l’excuse la plus confortable : se planquer derrière une fausse incompétence pour ne pas bouger. L’IA est trop technique ? Sérieusement ? Tu scrolles TikTok 2 heures par jour, tu bookes tes billets sur une app, tu vis sur Google Maps et tu veux nous faire croire que c’est l’interface d’un chatbot qui te bloque ?
En vrai, tu ne veux pas avoir l’air bête. Tu préfères dire que « ce n’est pas ton truc » plutôt que d’oser poser une question conne. Mais t’inquiète : poser une question conne à une machine, ça ne choque personne. Elle n’a pas d’ego. Toi, visiblement, si.
Débordé(e) : non, tu es juste mal organisé(e)
Ce n’est pas ton agenda le problème. C’est ta capacité à déléguer. L’IA peut rédiger ce mail à ta place, générer un compte-rendu, synthétiser ce pavé de 20 pages que tu repousses depuis trois semaines. Mais toi, tu préfères t’engluer dans tes process du siècle dernier.
Tu cours partout, mais tu refuses d’essayer un outil qui pourrait justement t’épargner cette course. C’est comme refuser un vélo parce que tu es déjà trop fatigué pour marcher. Pathétique, mais fréquent.
Le traumatisme de la formation bidon
« J’ai déjà acheté des formations IA ». Bravo, tu as collectionné les PowerPoint et les Notion creux. Pauvre petit(e), tu as payé un « expert IA » pour qu’il te lise les pages d’accueil de ChatGPT à voix haute. Tu t’es endormi au bout de 10 minutes et depuis, tu rejettes tout en bloc.
Mais quand tu tombes sur un prof nul, tu ne balances pas tout le système éducatif. Quand tu te brûles avec un grille-pain, tu ne renonces pas à l’électricité. Alors pourquoi craches-tu sur l’IA ? Mauvaise méthode, mauvais formateur, mauvais timing : ce n’est pas l’outil le problème. C’est ce que tu en as fait.
La parano déguisée en humilité
Traduction : « et si j’étais trop con pour ça ? » Réponse : c’est possible, mais peu probable. L’IA ne te juge pas. C’est toi qui te sabotes tout seul avec ce genre de phrase.
Tu crains que ça ne colle pas à ton métier, ton style, ton cerveau ? Mais tu n’as même pas essayé sérieusement. Tu as bricolé trois phrases mal foutues dans une interface, et tu veux déjà conclure que c’est inutile ? Tu poses un caillou sur une graine et tu t’étonnes que ça ne pousse pas.
La vérité, c’est que ces excuses t’évitent l’inconfort d’apprendre, de tester, de te tromper. Elles t’autorisent à rester passif, pendant que d’autres avancent, délèguent, accélèrent.
Mais l’IA ne va pas t’attendre. Elle sera utilisée, avec ou sans toi. Et si tu ne montes pas dedans, tu ne resteras pas sur le quai : tu seras même sous les rails.
Arnaud DEGRESE, CEO de Shokola