Catherine AUBIN
IA Graphiste Formatrice Designer Midjourney chez GLIMPZ
Depuis toujours je dessine, je peins, j’ai même un temps fait des tatouages éphémères à main levée. Je suis passée d’Aldus PageMaker (racheté par Adobe), puis la suite Adobe il y a une vingtaine d’années, et aujourd’hui à l’IA.
Devenir un expert — je n’aime pas ce mot, mais c’est pour vous faire comprendre — n’est pas un jeu. Cela nécessite un engagement sans faille, des nuits blanches, des investissements personnels et professionnels colossaux, et une expérience d’itération que, je vous l’assure, vous ne trouverez pas en tapant quelques mots-clés sur Google.
Ce savoir-faire, cette expertise que j’ai construits au fil des semaines et des mois voire des années (pour ce qui est de l’anglais 2 fois diplômée de Cambridge, de la communication et du graphisme 30 ans), c’est cela que vous venez chercher quand vous faites appel à moi.
Et pourtant, voilà que certains osent encore croire qu’ils peuvent bénéficier de cette richesse gratuitement. Le partage de connaissances, je suis pour, et je le fais régulièrement. Mais ne nous trompons pas : il y a un gouffre entre donner un coup de main à une personne avec qui on échange régulièrement avec qui on a un vrai lien et se faire exploiter. Je suis lasse de cette mentalité du « tout gratuit » qui dévalorise mon travail et celui de mes pairs.
Digression…
Chez IN DATA VERITAS, cette question du partage, de la communauté IA génératives est au cœur du projet. Le média ne vend pas de prompts, pas de formations et s’efforce de proposer des astuces et des fiches complètes pour réaliser des images/photos réalistes que ce soit DALL-E, Midjourney ou d’autres. Ces fiches prennent des heures et pas juste là comme un slide PowerPoint à mettre en image pour illustrer des propos. Non ! C’est de l’itération, de l’analyse, de la recherche…
Souvent la rédaction, on se dit « et si on leur montrait les coulisses en faisant l’autopsie a posteriori d’une photo ? » Un peu comme dans l’émission « Le dessous des images » d’Arte sur la photographie, mais appliquée à l’univers des IA génératives.
Pour ces créateurs IA, divulguer les astuces derrière les créations générées par l’IA peut sembler risqué. Certains se demandent si dévoiler la méthodologie complète, y compris les étapes finales où résident de nombreux effets, pourrait altérer la perception du public. Il s’agit d’une réflexion stratégique importante, car cela touche directement à la qualité perçue des créations et à l’effet « waouh » qui caractérise souvent l’impact initial.
Expliquer les principes de la photographie à un amateur peut être un exercice enrichissant, mais la réalité reste implacable : la maîtrise de cet art demande bien plus que la simple compréhension des bases. Les règles complexes du cadrage, les subtilités des principes de couleur, et surtout, le développement de l’œil artistique sont des éléments qui distinguent un professionnel. Il ne suffit pas d’être informé de ces règles, il faut les assimiler et les transformer en une véritable expertise.
Un parallèle significatif peut être établi avec l’évolution de Photoshop. Lors de sa sortie, certains photographes ont crié à la triche, arguant que l’utilisation de cet outil altérait l’intégrité de la photographie. On sait désormais que tous les photographes sont dessus aujourd’hui. Cependant, il est essentiel de reconnaître que tout le monde ne possède pas le même niveau de compétence pour manier ce logiciel complexe.
Le professionnel, doté d’une pratique approfondie, sait comment l’utiliser avec discernement, créant ainsi des images qui dépassent les limites de la réalité pour les sublimer. En fin de compte, la différence réside dans la capacité à intégrer ces outils dans un savoir-faire artistique, faisant du professionnel un véritable artisan de son art.
Arnaud Templier, directeur artistique, photographe et passionné d’IA
Mais revenons à la bienveillance…
Entendons-nous bien : ne me contactez plus si à la recherche des conseils « gratis » ou pour espérer que je vais résoudre vos problèmes par pure générosité, sans aucune forme de rémunération. Mon expertise, je la mets à disposition, oui, mais à sa juste valeur. Ce que j’offre, c’est le fruit de mon travail, mes itérations, traductions, angles de vue, lumières, ordre spécifique…, pas une astuce trouvée au détour d’un forum ou copiée sur une vidéo YouTube américaine (oui, nombre de « coach » ne font que traduire les contenus à succès d’autres).
Si vous comprenez et reconnaissez la valeur de ce travail, alors nous pourrons discuter. Autrement, good bye. Il est grand temps de redonner à la véritable connaissance le respect qu’elle mérite. C’est une question de respect, de reconnaissance, mais surtout, de principe. Et le respect mutuel est non négociable.