Qu’est-ce qui vous a poussé à créer Prompty.fr, et quel besoin spécifique cherchiez-vous à combler dans l’écosystème SEO et IA ?
À force de publier chaque vendredi des prompts (parce que j’aime bien les rituels, et parce que ça fait moins flipper les gens que de dire « je vous ai encore pondu un truc tordu cette semaine »), et chaque lundi des GPTs (parce qu’entre le dimanche soir qui pique et les calls du lundi matin, il fallait un petit shot de dopamine utile), on est venu me dire : « Mais Sébastien, c’est super ce que tu fais… en revanche, je ne retrouve rien dans ton fil. »
Et là, lumière. Révélation. Ou plutôt migraine. Parce qu’un fil LinkedIn, c’est comme un buffet à volonté sans assiettes : tu vois tout, tu veux tout, mais au final tu ne repars avec rien. J’ai donc envisagé plusieurs options.
- Le Notion dégueulasse ? Classique. L’open-bar du vrac.
- Le PDF à l’ancienne ? So 2017.
- Un site ? Oui, mais pas un truc moche bricolé sur une pause dej.
J’ai donc pris un peu de temps et j’ai lancé Prompty.fr. Pas pour devenir influenceur IA. Pas pour flatter l’ego. Juste parce que ça devenait bête de laisser se perdre des contenus que j’utilisais moi-même chaque semaine. C’est un projet né de l’usage, pas de la hype. Et si un jour plus personne ne s’en sert, j’en ferai un musée. Mais pour l’instant, il vit.
Comment sélectionnez-vous les prompts et les GPTs que vous intégrez à Prompty.fr, et quels critères de qualité ou d’efficacité guident votre choix ?
Je ne sélectionne pas, je trie. Subtile nuance. Je trie ce que j’ai fait, testé, modifié, pesté contre, corrigé, puis re-testé. Si tu crois que j’ai une équipe R&D cachée dans un bunker en train de benchmarker des prompts… tu me surestimes. Parfois un prompt naît dans un ticket client avec un air de « sauvons cette landing page ensemble ». D’autres fois, dans une insomnie post-carbonara à 2 h 17 du mat où je me dis : « Et si je briefais un GPT pour qu’il restructure un plan édito mieux que moi à jeun ? »
Mais surtout, je refuse d’empiler du contenu pour faire joli. Je laisse ça aux blogs SEO qui tournent sur WordAI et te sortent un Top 100 de prompts « game-changers » généré en 6 minutes. Chaque prompt, chaque GPT publié doit cocher plusieurs cases : il doit être né chez moi (pas importé d’un Discord obscur), avoir résolu un vrai problème (pas un fantasme de productivité), et être compréhensible (sauf si tu t’appelles Balzac, auquel cas bon courage).
Ce n’est pas une vitrine. Ce n’est pas un concours. Et ce n’est pas un cadavre exquis de prompts tendance. Il y a donc un vrai boulot de test, de relecture, de simplification… et de deuil parfois. Oui, j’abandonne des idées. Parce qu’un truc que je trouvais brillant à 3 h du mat peut s’avérer être une hérésie cognitive à 9 h. Et surtout, parce que je veux que les gens comprennent ce qu’ils font. Je ne veux pas livrer une formule magique en pseudo-Klingon. Je veux proposer un levier. Un truc actionnable. Pas une devinette.
Et maintenant que j’ai ouvert un Discord (oui, j’ai craqué… encore un canal à gérer, priez pour moi), je commence même à intégrer les idées, les besoins, les retours. Je suis tellement grand saigneur que je compte même mettre le nom de ceux qui contribuent… avec lien vers leur profil LinkedIn, of course. Faut bien nourrir l’algorithme de l’amour propre, non ?
En quoi Prompty.fr se distingue-t-il des autres outils ou bibliothèques de prompts disponibles pour les professionnels du SEO ?
Quels autres ? (rires) Non, sérieusement : je ne les connais pas. J’ai découvert récemment que certains vendaient des prompts 4,90 € pièce. J’ai relu trois fois pour être sûr. Moi je les offre. Pas parce que je suis un saint, mais parce que je les utilise, et qu’ils m’ont servi. Et si ça dépanne quelqu’un, tant mieux.
Je n’ai jamais exploré ce que faisaient les autres, et pour être honnête, je pense que c’est justement ce qui me permet d’avoir une approche vraiment à moi. Je ne benchmarke pas, je ne compile pas, je ne scrape pas les top listes de « prompts qui buzzent ». Je pars d’un besoin vécu. D’un vrai obstacle. D’une situation client où je me suis dit : « Bon, là, si j’avais un GPT qui me mâchait le boulot, j’irais plus vite, et ce serait plus propre. »
Et c’est comme ça que tout s’est construit. Prompt après prompt. Semaine après semaine. Pas pour remplir une base de données — j’ai un minimum d’amour-propre quand même — mais pour constituer un espace qui reflète une pratique réelle. Du terrain. Du feedback. Du plantage aussi, parfois. Je n’ai jamais eu pour ambition d’être une plateforme exhaustive ou généraliste. Au contraire. Prompty.fr, c’est une sélection subjective, biaisée, assumée… mais surtout testée. Validée par l’usage, pas par le bruit.
Et soyons honnêtes deux secondes : si un jour j’ouvre un Patreon pour soutenir Prompty, ce n’est pas pour acheter une Tesla. C’est pour pouvoir continuer à bosser là-dessus en gardant mon café chaud. Ou embaucher un dev qui corrigera mes bugs du dimanche soir. Mais en attendant, tout est là. Gratuit. Accessible. Et mis à jour dès que possible.
Prompty, ce n’est pas un dépôt de brevet. C’est un atelier. Un espace de travail ouvert. Pas un musée. Tu entres, tu fouilles, tu prends ce qui te sert. Et si tu as envie, tu reviens. Avec ou sans abonnement. Avec ou sans paillettes.

Comment l’utilisation de Prompty.fr peut-elle transformer concrètement la manière dont les consultants SEO abordent la création de contenu et l’optimisation ?
On ne va pas se mentir. La plupart des gens utilisent ChatGPT comme un moteur de recherche intelligent… mais sans mode d’emploi, ni plan de vol, ni radar. Résultat ? Tu poses une question vaguement formulée, et l’IA te pond un pavé tiède, survolé, blindé de généralités, de paraphrases, et parfois même de contresens si tu as mal tourné ta phrase. Bref, un truc qui sent l’enthousiasme… mais qu’il va falloir réécrire à 80 %.
C’est là que Prompty intervient. Et non, ce n’est pas une béquille. C’est l’exosquelette du SEO intelligent. Tu pars avec un prompt calibré, contextualisé, pensé pour ton métier, pour ton jargon, pour ton objectif. Pas juste « fais-moi un article SEO sur les meilleures pratiques pour optimiser un site », mais « rédige un plan d’article optimisé Hn sur cette intention précise, dans le ton de cette marque, avec ce niveau de technicité ». On n’est plus dans le one-shot hasardeux. On est dans l’ingénierie éditoriale.
Ce que Prompty permet, c’est de faire passer l’IA du statut de gadget brillant à celui de partenaire de production. Et ça change tout. Ça structure ton process, ça te permet d’être plus rapide dans la conception, plus pertinent dans le fond, plus régulier dans la forme. Ça t’évite surtout ce fameux syndrome du « j’ai l’impression de tourner en rond » qui hante tous ceux qui utilisent l’IA sans cadre clair.
Mais le vrai switch, c’est que Prompty remet les manettes entre tes mains. Tu n’es plus là à espérer que le modèle comprenne ce que tu veux dire. Tu le guides. Tu le briefes. Et du coup, c’est toi qui décides du niveau de créativité, de rigueur, de surprise. Et plus tu maîtrises ton brief, plus tu explores des zones nouvelles. Le prompt, c’est plus qu’un début : c’est la carte et la boussole.
Et ça, franchement, pour un consultant SEO, un formateur, une agence ou un indépendant, ce n’est pas juste utile. C’est salvateur.
Quels retours avez-vous reçus de la part des utilisateurs de Prompty.fr, et comment ces feedbacks influencent-ils l’évolution de la plateforme ?
Alors, LinkedIn, c’est Disneyland. Tout le monde est gentil, bienveillant, et trouve que tu es formidable. (Et parfois, c’est vrai. Mais souvent, c’est aussi une avalanche de cœurs, même quand tu dis que tu as renversé ton café sur ton clavier.)
Mais ce que je retiens, ce sont les retours sans strass ni confettis. Ceux qui arrivent en DM, sans chichi. Le genre : « Ton GPT m’a sauvé un A/B test. Sérieux. On l’a mis en ligne tel quel. » Ou encore : « Grâce à ce prompt, j’ai pu former mon collègue sans partir en dépression syntaxique. »
Et puis il y a eu ce moment très précis, un off pendant une visio client, où le gars me lâche, tranquille : « Tu sais Sébastien, plusieurs de tes prompts, on les utilise en prod. » Et attention, ce n’est pas un obscur microsite. C’est un mastodonte. Mais je ne peux pas balancer le nom (juré, NDA, tout ça). Ce jour-là, j’ai posé ma tasse. Et j’ai souri. Longtemps. Parce que là, je savais que je n’avais pas juste alimenté mon ego ou nourri l’algorithme de LinkedIn. J’avais été… utile. Genre, vraiment.
Je ne cherche pas les likes. Enfin, ça ne me dérange pas non plus, heeeiiin. Je ne vais pas pleurer si un post fait 300 réactions. Mais ce n’est pas ce qui me pousse à me lever le matin. Ce que je vise, c’est l’impact discret. Celui que tu ne vois pas dans les stats, mais que tu ressens dans les échanges.
Et quand quelqu’un adapte un prompt, le torture, le détourne, l’améliore… et me le renvoie avec fierté, je sais que j’ai bien bossé. Je ne suis pas là pour rédiger des incantations nébuleuses. Je suis là pour enclencher des usages. Des vrais. Du genre qui collent à la réalité, pas à une promesse marketing.
Et surtout, j’écoute. Chaque retour me fait virer une phrase floue, améliorer une tournure, ou carrément supprimer un truc trop bancal. Prompty n’évolue pas sous les projecteurs. Il pousse à la lumière des vrais utilisateurs. Et parfois, franchement… il envoie sacrément.
Comment envisagez-vous l’avenir de Prompty.fr dans un paysage où l’IA évolue rapidement, notamment avec l’arrivée de nouveaux modèles et outils ?
Sors sa boule de cristal… (rires)
Franchement ? Je le vois en zigzag. Parce que l’IA, c’est cela : tu crois avoir compris, tu penses que tu tiens une méthode solide, et bim, nouvelle update. Un modèle change, un comportement se retourne, ton prompt tout beau d’hier devient obsolète le jeudi. Donc j’avance comme un funambule — mais pas le genre avec tutu et grâce féline. Plutôt celui qui tremble un peu, mais qui y va quand même, parce que la vue, là-haut, reste incroyable.
Et en vrai, je pense que le prompting est loin d’être mort. On n’est même pas encore entré dans sa phase adulte. Là, on joue encore avec les Lego. Mais bientôt, ça va devenir du vrai design conversationnel. Du solide. Et ceux qui auront appris à structurer des prompts auront quelques longueurs d’avance. (Et de meilleures nuits aussi.)
Je ne rêve pas de devenir une « plateforme all in one AI SEO certified by 8 licornes et 3 NFT ». Honnêtement, ça m’angoisse plus que ça ne m’excite. Je veux juste que Prompty continue à faire ce qu’il fait déjà : être utile. Être vivant. Être simple, mais pas simpliste. Et si un jour, ça devient une boîte à outils utilisée par des centaines de pros ? Tant mieux. Je sortirai peut-être un mug collector. Ou une casquette avec une punchline SEO. Qui sait ?
Et peut-être que moi aussi un jour, je vendrai des prompts à 6,99 $ pièce pour te faire ton plan de contenu SEO. (Oui oui, toi qui lis ces lignes avec un air sceptique. Ce jour viendra. Et tu me diras merci.) Mais en attendant, c’est gratuit. Et en plus, tu as quasiment 100 GPTs taillés sur mesure, qui font le boulot sans broncher.
Vous êtes sûr que vous ne voulez pas mon lien Patreon ? Non ?