Entre images subaquatiques fascinantes et satire sur la pollution plastique, le film parvient à combiner suspense et ironie, tout en explorant des solutions inattendues. Réalisé en seulement 48 heures, ce projet met en lumière l’absurdité du monde moderne et l’ingéniosité des idées les plus simples.
Un travail en duo
Team : Hedy Magroun et Aurélien Pakula (créateur du film Motorola en IA)
Le choix de la team :
- Une catastrophe naturelle
- Un créateur malicieux
- Sous l’eau
Après avoir pris connaissance du brief, nous avons sélectionné ensemble les thèmes qui nous parlaient le plus. Le brainstorming s’est déroulé avec en toile de fond ChatGPT, qui avait d’abord proposé trois pistes totalement différentes. Nous avons longuement échangé et travaillé les idées, jusqu’à dégager trois axes principaux. Finalement, nous avons opté pour un scénario improbable, mais captivant : une faille qui vaporise l’eau dans l’espace, dans un style blockbuster, à mi-chemin entre fiction et réalité.
Le personnage central, un créateur malicieux, reste une énigme jusqu’à la fin du film, ajoutant une dose de mystère. Tout au long de l’élaboration du scénario, nous avons cherché à intégrer des éléments sous-marins à chaque étape : la catastrophe, un livre posé sur une table, la solution, ou encore les plans d’ouverture et de clôture. Même sous la baignoire, un élément que nous n’avons jamais réussi à animer correctement, chaque point se déroulait sous l’eau.
Nous voulions également introduire un twist satirique, et quoi de plus absurde que d’imaginer les milliards de tonnes de plastique polluant les océans comme solution finale au problème ? Après trois heures de réflexion intense, nous avions notre scénario et nos scènes, avec l’assistance de ChatGPT pour affiner les personnages, les moments clés et la création des images nécessaires.
La première session s’est achevée à 3 h du matin. Le dimanche, dès 7 h, nous avons enchaîné avec les premières images et les tests de montage, notamment les voix. Runway a été notre principal outil pour générer les vidéos, bien que les rendus n’aient pas toujours été à la hauteur de nos attentes. Ironiquement, la partie sous-marine, qui nous inquiétait le plus, s’est avérée la plus simple à réaliser.
À 2 h du matin, nous avions un premier montage complet du film. Le lundi matin à 7 h, il ne nous restait que huit heures pour tout finaliser. Nous avons peaufiné les VFX, SFX, les voix, les calages et retouché quelques plans qui posaient des problèmes. À 14 h 57, nous avons posté la vidéo, validant ainsi notre participation au concours.
Cependant, la version finale n’était pas entièrement achevée. Il manquait encore les sous-titres, quelques lip sync, l’upscale global, le post-traitement et l’étalonnage, mais l’essentiel était là.
Viens le moment du verdict… Malheureusement nos deux compères ne sont pas qualifiés pour la finale mais l’aventure fut belle. (Les finalistes du Runway GE:48 3ème édition)
Scène 1 : Sous l’eau
Des images sublimes des profondeurs marines défilent :
- Une étendue bleu profond.
- Des poissons tropicaux nageant paisiblement.
- Des coraux multicolores formant des récifs.
- (L’atmosphère est calme et contemplative.)
Scène 2 : La faille
Un immense tremblement déchire le sol marin, et une faille apparaît :
- Un plan rapide montre un drone sous-marin suivant la faille.
- Le sol s’effondre progressivement, formant un canyon.
- (Les vibrations sont palpables, une menace sourde.)
Scène 3 : L’aspiration
L’eau commence à s’engouffrer violemment dans la faille :
- Des poissons tentent désespérément de nager à contre-courant, aspirés malgré eux.
- Des rochers et des épaves tournoient dans le courant.
- Des sacs en plastique et divers détritus sont aussi emportés.
- (Le chaos sous-marin s’intensifie.)
Scène 4 : Les océans se vident
La catastrophe prend de l’ampleur à la surface :
- L’eau se retire des océans, laissant des bateaux.échoués au milieu de nouveaux déserts.
- Des volcans sous-marins éjectent l’eau sous forme de vapeur.
- Des geysers gigantesques, visibles depuis l’espace, projettent l’eau.
- Des boules d’eau flottent dans l’espace, et un satellite s’y retrouve piégé.
- (Le monde assiste, impuissant, à l’effondrement de l’équilibre naturel.)
Scène 5 : La scientifique et le quotidien
Dans une maison en France, une femme scientifique donne un bain à son fils :
- Le garçon joue avec un canard en plastique jaune.
- À la télévision, en arrière-plan, les nouvelles rapportent la catastrophe en plusieurs langues.
- Les écrans du monde entier diffusent la descente des eaux :
- Camp de Bédouins.
- Salon japonais.
- Favela de Rio.
- Le téléphone de la scientifique sonne : elle est requise en urgence. Elle répond : « J’arrive tout de suite ».
- (Un contraste frappant entre la vie quotidienne et l’ampleur du désastre.).
Scène 6 : Le chaos
Les rues du monde entier plongent dans la panique :
- Des files d’attente devant les supermarchés, les gens se ruent pour acheter de l’eau.
- Des scènes de chaos dans les parkings, caddies remplis de packs d’eau.
- (L’urgence est palpable, l’instinct de survie domine.)
Scène 7 : Les autorités mondiales en action
Une réunion de crise est organisée :
- Des chefs d’État et des militaires se concertent.
- Ils discutent d’options drastiques :
- Bombarder la faille pour provoquer un éboulement.
- Utiliser des lasers pour dévier les geysers.
- La scientifique intervient, avertissant que la bombe H serait trop dangereuse.
- Un test de missile échoue.
- (L’impuissance des autorités face à la situation.)
Scène 8 : La révélation
Retour dans la salle de bain de la scientifique :
- Elle est triste, assise près du bain, tandis que son fils continue de jouer avec son canard en plastique
- L’enfant demande innocemment : « Pourquoi es-tu triste, maman ? »
- Après une brève explication, il propose : « Et pourquoi ne met-on pas un bouchon ? »
- La main de l’enfant place le canard sur le siphon du bain, simulant la solution. La mère, frappée par l’idée, réfléchit et saisit son téléphone. Elle appelle le gouvernement.
- (L’absurdité simple de la solution naît d’une idée enfantine.)
Scène 9 : L’action des citoyens
La mobilisation s’organise :
- De gros plans montrent des gens récupérant des sacs plastiques et bouteilles vides dans leurs poubelles.
- Les populations lancent sans relâche tout le plastique possible dans les océans, sans vraiment comprendre pourquoi.
- (La population se met en action, dans une absurdité collective.)
Scène 10 : Sous l’eau, le plastique
Retour dans les profondeurs marines :
- Des tonnes de sacs plastiques dérivent dans la même direction, se dirigeant vers la faille.
- (Un déluge de détritus converge vers la solution improbable.)
Scène 11 : Le final
Le dernier plan rappelle celui du début :
- Le drone sous-marin survole à nouveau la faille, désormais bouchée par des montagnes de plastique multicolores (image OK)
- (Le cycle est bouclé, laissant une réflexion sur l’absurdité de notre monde moderne.)
Concours Runway Gen:48
Le brief
Votre film doit contenir un élément de chacune des trois catégories ci-dessous : Événement déclencheur, Archétype et Lieu. Vous êtes encouragé à interpréter de manière créative chacun des trois éléments pour mieux représenter votre vision et correspondre à l’esthétique de votre film. Les vidéos ci-dessous sont uniquement là pour vous inspirer. Il est recommandé d’intégrer significativement chaque élément sélectionné dans votre histoire.
Un événement déclencheur
- Une catastrophe naturelle
- La disparition d’un personnage
- Un chagrin d’amour
- Une transformation physique
- Une réunion de famille
- Une remise de diplôme
Un archétype
- Un parent solitaire
- Un amour perdu de longue date
- Un créateur malicieux
- Une entité sombre
- Une créature éthérée
- Un leader indestructible
Un lieu
- La nature sauvage
- Le limbe
- Un royaume décalé dans le temps
- Un paradis tropical
- L’Europe médiévale
- Sous l’eau