Une mise à jour attendue, mais pas pour tout le monde
L’Advanced Voice Mode de ChatGPT promet des conversations plus naturelles grâce à l’utilisation des capacités audio de GPT-4o. Cette fonctionnalité révolutionnaire est capable d’inférer les émotions dans la voix de l’utilisateur et d’adapter ses réponses en fonction du ton employé. Une véritable avancée dans l’interaction homme-machine ! Malheureusement, cette technologie n’est pas accessible dans de nombreux pays européens. La faute à l’AI Act, un règlement européen qui impose des restrictions sur l’utilisation des systèmes d’IA capables d’inférer des émotions, notamment dans des contextes spécifiques comme les lieux de travail ou les établissements d’enseignement.
La course à l’IA face aux barrières juridiques
Le changement de statut d’OpenAI, passée d’une organisation à but non lucratif à une entreprise orientée vers le profit, explique en partie cette situation. La course à l’IA est lancée, et les entreprises cherchent à maximiser les profits, parfois au détriment des considérations de sécurité. C’est dans ce contexte que l’AI Act tente d’encadrer l’utilisation de ces nouvelles technologies pour éviter les dérives potentielles. Toutefois, cela soulève des questions : cette législation, censée protéger les utilisateurs, ne risque-t-elle pas de freiner l’innovation en Europe ?
Déjà certains utilisateurs ne se laissent pas abattre par ces interdictions et trouvent des solutions simples pour contourner les restrictions. En utilisant un VPN, ils peuvent simuler une connexion depuis les États-Unis ou le Canada, où l’Advanced Voice Mode est accessible. Cela remet en question l’efficacité de la réglementation européenne, surtout quand les VPN sont largement promus, notamment auprès des jeunes générations via des plateformes comme YouTube.
Les enjeux de la réglementation IA
Le règlement européen sur l’IA (RIA) établit un cadre juridique spécifique pour les innovations technologiques, afin d’encadrer les conséquences qu’elles peuvent avoir sur notre quotidien. Certains estiment que cette réglementation est nécessaire pour protéger la société, tandis que d’autres craignent qu’elle ne place l’UE en retard par rapport à d’autres régions du monde, notamment en matière d’adoption de l’intelligence artificielle. Mais la véritable question est la suivante : pourquoi certaines entreprises étrangères, comme OpenAI, choisissent-elles de ne pas se conformer au RIA, préférant bloquer l’accès à certaines fonctionnalités plutôt que d’adapter leur technologie ?
Il est décevant de voir que certaines innovations technologiques ne sont pas accessibles en Europe en raison de barrières légales. Toutefois, ces mesures existent pour une raison : encadrer l’utilisation de technologies potentiellement dangereuses, notamment en ce qui concerne l’inférence d’émotions. Mais quand un simple VPN suffit à contourner ces restrictions, on peut se demander si la réglementation européenne est vraiment efficace ou si elle ne fait que freiner l’innovation. Dans tous les cas, le débat sur la réglementation de l’IA et ses conséquences sur l’innovation ne fait que commencer.
Steve VOUILLOZ