Augustin GARCIA
Éditeur de IN DATA VERITAS
Dinosaure de la presse informatique, il fait ses armes comme journaliste au Groupe Tests (01net, L’Ordinateur Individuel, 01 Informatique, Décision Micro et Réseaux, MicroStrad…), puis il intègre l’agence de communication Pleon. Aujourd’hui, passionné d’IA génératives, il imagine des prompts.
L’enfant
Un enfant, dans sa vision innocente et naissante du monde, a tendance à croire que l’univers se résume à ce qui est immédiatement visible à ses yeux. Pour lui, le monde est un assemblage de couleurs, de formes, et d’éléments tangibles qu’il peut toucher, sentir, et explorer.
Cette perception restreinte reflète non seulement les étapes initiales de l’apprentissage et de la découverte mais souligne aussi l’importance de l’éducation et de l’expérience dans l’élargissement de notre compréhension du monde.
À mesure qu’ils grandissent et apprennent, les enfants découvrent progressivement l’ampleur et la complexité du monde au-delà de leur champ de vision immédiat, un processus d’éveil et d’enrichissement continu qui dure toute la vie.
Les croyances
Depuis des siècles, la croyance dominante était que l’univers s’articulait autour de la Terre. Une conception géocentrique qui reflétait notre compréhension limitée de l’immensité cosmique. Cette idée, enracinée dans les doctrines religieuses et philosophiques, a longtemps influencé la perception de notre place dans l’univers.
Ce n’est qu’avec les avancées de l’astronomie, grâce à des penseurs comme Copernic, Galilée et Kepler, que l’humanité a commencé à embrasser l’héliocentrisme, reconnaissant que la Terre et les autres planètes gravitent autour du soleil.
Cette transition de pensée a non seulement révolutionné notre compréhension de l’univers mais a également marqué un tournant dans la manière dont nous appréhendons notre propre capacité à percevoir et à comprendre le monde qui nous entoure.
L’intelligence
L’intelligence humaine, malgré sa capacité remarquable à résoudre des problèmes complexes et à créer des merveilles de civilisation, est intrinsèquement marquée par des biais et des limites. Ces biais, qui peuvent être cognitifs, sociaux ou émotionnels, affectent notre manière de percevoir le monde, de prendre des décisions et d’interagir avec autrui.
Ils sont le résultat d’un mélange de facteurs évolutifs, culturels et éducatifs qui façonnent notre pensée. Par ailleurs, nos limites se manifestent dans notre incapacité à traiter de grandes quantités d’informations simultanément, à prédire avec précision des événements futurs complexes ou à comprendre pleinement des concepts qui dépassent notre expérience sensorielle directe.
Ces contraintes soulignent l’importance du travail collaboratif, de l’humilité intellectuelle et de l’ouverture à des perspectives diverses pour surmonter nos préjugés naturels et élargir notre compréhension du monde.
L’IA générative
Actuellement, il reste souvent possible de différencier les créations issues de l’intelligence artificielle de celles réalisées par des humains. Cette distinction se fonde sur divers critères, tels que la présence d’éléments subtils de créativité, de nuances émotionnelles ou de complexités spécifiquement humaines que les IA peinent encore à imiter parfaitement.
Bien que les progrès technologiques aient permis aux IA génératives de produire des « œuvres » de plus en plus convaincantes et sophistiquées, que ce soit dans l’art, l’écriture ou la musique, certaines subtilités et profondeurs restent le domaine privilégié de l’intelligence humaine.
Néanmoins, à mesure que la technologie évolue, la frontière entre création humaine et artificielle devient de plus en plus floue, posant des questions intéressantes sur l’avenir de la créativité et de l’authenticité.
La fin des illusions
La question de la durée pendant laquelle nous pourrons continuer à distinguer les créations de l’intelligence artificielle de celles des humains devient de plus en plus pertinente à mesure que la technologie avance. Avec la perspective d’une augmentation exponentielle de la puissance de calcul, par un facteur de mille ou même d’un million, les capacités des IA pourraient atteindre des niveaux sans précédent.
Cette accélération de la puissance de calcul permettrait aux IA d’analyser et d’apprendre de quantités gigantesques de données plus rapidement, d’améliorer leurs algorithmes à une vitesse stupéfiante, et de produire des résultats avec une sophistication et une finesse qui pourraient rivaliser avec, ou même dépasser, les capacités humaines dans certains domaines.
Cette évolution soulève des interrogations fondamentales sur l’avenir de l’intelligence artificielle, son intégration dans la société, et la manière dont elle pourrait transformer des secteurs aussi variés que la création artistique, la prise de décision en entreprise, ou encore la recherche scientifique.
L’accélération
L’affirmation selon laquelle « l’IA ne surpassera jamais l’intelligence humaine » est sujette à débats. Cette prise de conscience collective en rappelle une autre. Comme le réchauffement climatique, qui a longtemps été sous-estimé avant que ses preuves ne deviennent indéniables et ses effets visiblement visibles, le développement de l’IA suit une trajectoire qui pourrait la mener à dépasser l’intelligence humaine plus rapidement que beaucoup ne l’imaginent.
Cette anticipation souligne une réalité en évolution : tout comme nous avons dû reconnaître et commencer à répondre au réchauffement climatique, nous pourrions bientôt être confrontés à la réalité d’une intelligence artificielle qui égale ou excède nos capacités intellectuelles, remettant en question notre place et nos rôles dans un monde de plus en plus technologique.
La réponse
La reconnaissance que la croissance de l’intelligence artificielle suit une trajectoire exponentielle, une réalité attestée par les courbes de progrès technologique, soulève une question cruciale : face à cette accélération, comment réagissons-nous ?
La réponse est de nature pragmatique : il est essentiel de se préparer. Cette préparation implique une adaptation à plusieurs niveaux : éducation, régulation, éthique, et développement technologique. Nous devons envisager des stratégies pour intégrer de manière responsable l’IA dans la société, anticiper les défis qu’elle pose en matière d’emploi, de sécurité, de vie privée, et d’équité.
La formation continue, la sensibilisation aux enjeux éthiques, la mise en place de cadres réglementaires adaptatifs, et la collaboration internationale sont autant de pistes pour naviguer dans cette ère d’innovation rapide. En anticipant et en nous préparant activement, nous pouvons orienter le développement de l’IA de manière à maximiser ses bénéfices tout en minimisant les risques et les disruptions potentiels.
Tribune écrite, à partir d’une succession de phrases, par Augustin GARCIA assisté d’une IA générative lors de tests entre Mistral AI, Claude 3 et ChatGPT 4.